LES DEUX FLEUVES
Tu te souviens, mon endormie,
De ces caresses retenues?
Si jamais tu ne fus moins nue,
J'étais plus sage qu'une amie.
Jusqu'à l'extrême bord nous fûmes
De la volupté défendue,
Mais nos mains, mouettes perdues,
Ne rasaient pas l'amère écume.
Nuit que je voulais éternelle,
Où, sans sommeil et sans parole,
Nous fûmes, tête contre épaule,
Deux fleuves de sang parallèles.
François Mauriac
Une fleur ne pense jamais à être en concurrence avec la fleur qui est à côté d'elle. Une fleur s'épanouit, c'est tout !
Zen Shin
Lèvres de feu.
Bouche contre bouche,
lèvres de feu
les unes contre les autres,
baisers langoureux, je m'offre à toi.
Quand, elles se posent sur les miennes,
que ta langue frôle la mienne,
mon sang ne fait qu'un tour
et mes sens s'éveillent.
Ton visage entre mes mains,
bouche contre bouche,
mon corps s'empourpre
et une douce chaleur l'envahit.
Longs baisers, tendres caresses,
nos corps s'enlacent,
tandis que nos mains se joignent
et que nos cœurs s'unissent.
Dans une petite chambre,
à l'abri des regards,
deux amants s'embrassent
et s'embrasent comme un feu ardant.
Lèvres de feu, je te les offre
comme un cadeau,
gage de notre amour
et défi au temps qui passe.
-Eric de la Brume.
A la femme aimée.
Lorsque tu vins, à pas réfléchis, dans la brume, Le ciel mêlait aux ors le cristal et l'airain. Ton corps se devinait, ondoiement incertain, Plus souple que la vague et plus frais que l'écume. Le soir d'été semblait un rêve oriental De rose et de santal.
Je tremblais. De longs lys religieux et blêmes Se mouraient dans tes mains, comme des cierges froids. Leurs parfums expirants s'échappaient de tes doigts En le souffle pâmé des angoisses suprêmes. De tes clairs vêtements s'exhalaient tour à tour L'agonie et l'amour.
Je sentis frissonner sur mes lèvres muettes La douceur et l'effroi de ton premier baiser. Sous tes pas, j'entendis les lyres se briser En criant vers le ciel l'ennui fier des poètes Parmi des flots de sons languissamment décrus, Blonde, tu m'apparus.
Et l'esprit assoiffé d'éternel, d'impossible, D'infini, je voulus moduler largement Un hymne de magie et d'émerveillements. Mais la strophe monta bégayante et pénible, Reflet naïf, écho puéril, vol heurté, Vers ta Divinité.
Renée VIVIEN
Détache-toi du regard d'autrui. Avance et oublie.
Tu es rare et précieuse: ne laisse personne insinuer le doute. Oui, tu es une femme de valeur. Courageuse et solaire, déploie tes ailes.
Toi seule connais le chemin. Toi seule sais. C'est ton combat. Ne tache pas tes pensées par des esprits chagrins.
Reste claire. Les gens qui t'aiment comprennent. Eloigne le reste. Tu es juste quelqu'un de bien. Respire. Ecris. Sois couleurs sous la plume. Tu as encore une infinité devant toi. C'est le tri de la vie, nécessaire. Des liens se créent. Ils sont ta future richesse.
Rien ne se perd, tout se transforme. Le sens est là. Une vie dépouillée, mais l'Amour au centre.
-Sandra Dulier.
On dit souvent que les yeux sont les fenêtres de l’âme. Les gens se caressent, se touchent, mais il faut beaucoup de confiance pour que quelqu’un vous laisse l’observer droit dans les yeux aussi longtemps que vous en avait envie. A ce moment-là, vous n’entendez pas seulement ce qu’il veut bien vous dire, vous voyez ce qu’il est vraiment.
Gilles Legardinier.
Les femmes ont un coin secret dans leur cœur où elles enfouissent ce qu'elles ne s'avouent pas à elles-mêmes, et jamais les philosophes n'ont fourré le nez dans ce coin-là, bien qu'ils s'en vantent fort...
-Alexandre Dumas.
Une grande absence ne s'efface pas, mais elle cesse de saigner, elle cicatrise. Elle vous devient une présence endormie très fidèle, qu'on apprend à emporter avec soi à travers sa vie, à travers ses autres peines et même, à travers ses joies.
Fanny Deschamp
Always keep your face forward to the sunshine with pride and dignity. You are a blessing sent from above to make this world wonderful.
We're born alone, we live alone, and we die alone. Only through our love and friendship can we create the illusion for the moment that we're not alone.
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