Ensemble de coiffe d'initiés Ekonda, (début 20ème) ethnie Sengele, RDC, exposition “Élévations” coll. Bruno Decharme et Antoine de Galbert.
NGUVA by WANGECHI MUTU (2014)
For her new exhibition Nguva na Nyoka (Sirens and Serpents)at London’s Victoria Miro gallery, Mutu looked to mythologies from Africa and the Arab world, exploring the troubling spirit of mermaids and the abyssal mystery of the sea, where sailors are seduced and annihilated. The accompanying film Nguva, previewed here, opens with an unsettling scream, moving to ghostly images of veiled women on a sandy shore. The artist appears as a hysterical beast whose menacing force slowly dissipates. Through this magical metamorphosis, Mutu creates a surreal landscape between life and death, reality and dreams, the female body transforming into site of geo-political and sexual violence.”
Watch the film in full
Jeudi 17 octobre 2013, 18.00-20.00 - Salle D02, Université Paris 8 Saint-Denis.
C’est une rencontre intéressante car Achille Mbembe vient présenter son dernier ouvrage au Laboratoire des Théories du Politique de l’Université de Paris Saint-Denis et discute avec trois chercheurs importants qui interrogent sans cesse la marge et l’ailleurs pour décortiquer les mécanismes politiques économiques et sociaux à l’œuvre dans la société française contemporaine.
Image : La photo de l'américain John Stanmeyer qui a remporté le World Press Photo 2013 *
Depuis quelques jours le titre de ce terrible « fait divers » circule dans la presse et les réseaux sociaux liés aux questions de droit d'asile et d'immigration.
Après vingt-cinq jours de voyage en mer et arrivés à Marseille le 10 décembre, deux jeunes guinéens font une demande d'asile qui leur est refusée par la Police Aux Frontières avec notification de refus d'entrée sur le territoire. Les deux jeunes hommes sont immédiatement remis dans un bateau qui est censé les ramener à leur point de départ. C'est en tentant de s'échapper à la nage qu'un des deux meurt par noyade, à l'entrée du port de Marseille.
Je repense à ce passage dans Pour la paix perpétuelle d’Emmanuel Kant : « Hospitalité signifie le droit qu’à un étranger arrivant sur le territoire d’un autre de ne pas être traité en ennemi par ce dernier [...], le droit qui revient à tout être humain de se proposer comme membre d’une société, en vertu du droit à la commune possession de la surface de la Terre, laquelle, étant une sphère, ne permet pas aux hommes de se disperser à l’infini, mais les contraint à supporter malgré tout leur propre coexistence, personne, n’ayant plus qu’un autre le droit de se trouver en un endroit quelconque de la terre ».
Je repense à ce passage de L'Intrus de Jean-Luc Nancy : « L'intrus s'introduit de force, en tous cas sans droit ni sans avoir d'abord été admis. Il faut qu'il y ait de l'intrus dans l'étranger, sans quoi il perd son étrangeté. S'il a déjà droit d'entrée et de séjour, s'il est attendu et reçu sans que rien de lui reste hors d'attente ni hors d'accueil, il n'est plus l'intrus, mais il n'est plus, non plus, l'étranger. Aussi n'est-il ni logiquement recevable, ni éthiquement admissible, d'exclure toute intrusion dans la venue de l'étranger. […] Accueillir l'étranger, il faut bien que ce soit aussi éprouver son intrusion. »
Je repense à La Blessure, le film de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval qui ne nous épargne ni le non respect par la Police des droits élémentaires des demandeurs d’asile, ni la violence qui accompagne les reconduites, ni l’errance qui sera le sort de ceux qui pourront finalement rester.
Je repense à Abasse NDione et son roman Mbëkë mi. A l’assaut des vagues de l’Atlantique. témoignage de ceux qui ne veulent pas être la variable d’ajustement dans leur pays mais qui ce faisant endossent le statut de damnés de la terre.
Combien de films, de livres, d’images faudra-t-il encore produire pour rendre insupportable le fait de mourir pour avoir refusé l’assignation à la misère?
La photo de l'américain John Stanmeyer, illuminée uniquement par le clair de lune et les écrans de téléphones portables, a été prise en février 2013 sur une plage de Djibouti, lieu de transit des migrants en provenance de la Somalie, de l'Éthiopie ou de l'Érythrée. La photo de John Stanmeyer «est connectée à tant d'autres sujets: elle ouvre la discussion au sujet des technologies, de la mondialisation, des migrations, de la pauvreté, de l'aliénation, d'humanité», a déclaré un membre du jury, Jillian Edelstein.
Chester E. Macduffee and his newly patented, 250 kilo diving suit, 1911.
All photos by Ihsaan Haffejee
Le savoir est l’unique fortune qu’on peut donner entièrement sans en rien la diminuer. Amadou Hampathe Ba
Barkley L. Hendricks, Lawdy Mama, 1969
Selly Rabi Kane / Fashion / Senegal
'Seraka' is the name of a RTW label founded by 'the unconventional' Senegalese designer Selly Raby Kane whose good-humored personality is constantly fed by music, street art and cartoons in creating a free-spirited urban style. Pop and sophisticatedly Afro, her s/s 2013collection shows trends and influences from ethnic style and digital prints: Selly skillfully mixes tribal motifs with modern patterns in her dresses making explicit her natty approach.
Le Bronx été 1984, Dick Fontaine réalise un très beau documentaire pour la BBC sur la culture hip hop qui émerge aux marges de la cité.
"Of whom and of what are we contemporaries? And, first and foremost, what does it mean to be contemporary?" Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain?, Paris, Rivages, 2008. Photo: Icarus 13, Kiluanji Kia Henda
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